Ils sont quand même exceptionnels à la chaîne « catholique » KTO…
Émission « VIP. » Ils déroulent le tapis rouge à Dominique Fernandez, écrivain homosexuel (ça c’est pas le problème) mais homosexuel notoire, militant (mais anti-étiquettes), anticlérical jusqu’au bout des ongles. Et pourtant, rien. Pas un positionnement. Pas une once de recherche de Vérité. Et la journaliste « catho », Emmanuelle Dancourt, s’extasie comme une bourgeoise snobinarde qui n’a rien à dire et qui fait de l’esbroufe, qui se cache derrière des éloges dithyrambiques pour masquer qu’elle ne se positionne absolument pas moralement face à l’idéologie anti-fasciste moralisante de son invité, alors qu’elle en aurait, en tant que catholique, le devoir. Elle se marre et se félicite d’inviter un bouffeur de curés, et pourtant elle devrait avoir honte de sa langue-de-bois.
Dominique Fernandez et Emmanuelle Dancourt se mettent en plus tous les deux à féliciter l’évêque le plus impopulaire et le plus « gay friendly » que je connaisse : Mgr Claude Dagens (il a même interdit à ses fidèles et à ses religieux d’aller manifester contre le mariage homosexuel). « On l’aime beaucoup, Monseigneur Claude Dagens. » La complaisance et la censure de KTO par rapport à l’homosexualité (« C’est quelque chose d’assez intime. »), la pédanterie bobo (je ne compte plus le nombre de fois où Emmanuelle Dancourt utilise l’adjectif maçonnique « lumineux » : il ne manque plus que « jubilatoire »), me navrent et me débectent.
P.S. : Pour les sceptiques parmi vous qui penseraient à tort que le mot « bobo » est un « fourre-tout de la mauvaise foi et du mépris », je vous engage à regarder à nouveau l’émission, mais aussi à lire le code « Ville européenne » dans mon livre Les Bobos en Vérité, ainsi que l’appui tacite des bobos à l’homosexualité (Emmannuelle Dancourt aurait éludé le sujet si son invité ne l’avait pas abordé accidentellement en fin d’émission).
Bon, l’avantage de ce genre de talk shows qui ne disent rien (à part « C’est lumineux », « J’adooore » et « C’est très intéressant »), c’est au moins que j’y ai entendu deux nouvelles références pour mon Dictionnaire des Codes homos : l’une pour le code « Dilettante » (D. Fernandez parle très souvent de l’ennui et avoue qu’il « ne sait même pas planter un clou »), l’autre pour le code « Infirmière » (D. Fernandez brosse un portrait terrifiant des infirmières en général). Comme dirait Alain, c’est déjà ça…